Macha, française d'origine russe, fait son apparition dans le paysage musical en 2004 avec le groupe Vegomatic, qui puise ses influences dans la surf music, les sons électroniques vintage et la pop music des 60/70's.
Macha chante alors en duo avec Thierry Los, compositeur et réalisateur. Il joue de la guitare, elle manipule synthétiseur, gadgets électroniques et ensemble ils perpétuent la grande tradition des duos français les plus fameux (proches des Hardy-Dutronc et pas si loin des Bourvil-Jacqueline Maillant).
En marge de l'épopée Vegomatic, Macha décide de prolonger ses rendez-vous avec Thierry et ils composent et enregistrent de nouvelles chansons dans un registre plus intimiste. Si son premier album « Alone in the City »est conçu en plein coeur de Paris, face à Notre-Dame, c'est bien en Russie qu'il nous emmène.
Car Macha, partagée entre son histoire russe et son éducation française, veut chanter ses origines, elle se souvient de son enfance (Pomnish ty li vremia, L'arbre qui chante), et rêve beaucoup, imaginant des situations qui savent le mieux conter le déracinement et la recherche d'un idéal oublié (Baikal, Biscompassa). Elle raconte des rêves obsédants (Sacha, Alone in a city), s'amuse aussi à singer le quotidien ou à le réinventer pour mieux se l'approprier et s'emploie à railler le mythe amoureux au nom d'une liberté toujours revendiquée (Atvijis, Utrom-Dnem-Vecherom-Nochiu, Watch me). Allons déjeuner et Vodka réglisse quant à elles sont une ode à la légèreté de la vie à laquelle la jeune femme semble accorder une importance toute particulière. Impeccable d'émotion, la voix de Macha est livrée sans fard et transmet une tension et une douceur qui se fondent et se confondent au gré des chansons. L'auditeur se laisse happer et lorsque le disque s'achève sur le thème lancinant de Pomnish ti li vremia, il aimerait en écouter encore, des histoires de Macha…
Comédienne de formation, la jeune femme joue sur scène avec le public. Elle s'invente des personnages et des attitudes qui emporte l'audience, conquis par sa spontanéité et son charme naturel.
L'inspiration musicale oscille entre Blonde Redhead, la pop belge des Disques du Crépuscule et de Rough Trade des 80's…
Une alliance réussie du glamour français et de la beauté slave pour les yeux, comme pour les oreilles.
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